vendredi 17 juin 2016

BAAD - Cédric Bannel
Robert Laffont - La Bête Noire
  
 
 
 
Quatrième de couverture :

BARBARIE
Des jolies petites filles, vêtues de tenues d’apparat, apprêtées pour des noces de sang.

ABOMINATION
Deux femmes, deux mères. À Kaboul, Nahid se bat pour empêcher le mariage de sa fille, dix ans, avec un riche Occidental. À Paris, les enfants de Nicole, ex-agent des services secrets, ont été enlevés. Pour les récupérer, elle doit retrouver un chimiste en fuite, inventeur d’une nouvelle drogue de synthèse.

AFFRONTEMENT
Il se croit protégé par ses réseaux et sa fortune, par l’impunité qui règne en Afghanistan. Mais il reste encore dans ce pays des policiers déterminés à rendre la justice, comme l’incorruptible chef de la brigade criminelle, le qomaandaan Kandar.

DÉFLAGRATION
Nicole et Nahid aiguisent leurs armes. Pour triompher, elles mentiront, tortureront et tueront. Car une mère aimante est une lionne qui peut se faire bourreau.

 
 
 
 
Cher Qommaandaan ,
Mon bien cher Oussama,

Je te salue, toi et les tiens.
Que ta famille soit prospère, qu'Allah le tout puissant veille sur toi ...
Tu permettras que je revienne à un prose plus «européenne», je ne manie pas assez bien les coutumes de politesse de ton pays !

Tu dois savoir que lorsque je m'adresse directement au héros d'un livre (parce que oui tu es un héros, un vrai !), c'est que ce livre a ce petit quelque chose en plus que les autres. Ce petit quelque chose qui fait que je dévore le livre, l'histoire, ... Ce petit quelque chose qui fait que le livre refermé, les personnages me manquent déjà. Surtout toi Oussama.

Je reviens d'un long voyage. Je ne vais pas employer le mot «beau», ce serait mentir. Quoique ... !
J'ai découvert un pays qui, si il était plus sûr, pourrait être ma prochaine destination de voyage. J'ai envie de le voir, de le sentir, de le goûter ... Tu en parles si bien. Il devait être si beau, avant ...

Bon, ça c'est le bon côté des choses. Mais il y a l'autre face ... Et on peut dire que l'ami Cédric, il en connaît un rayon sur ton pays et ses occupants ...
Ton pays ravagé, sale, pauvre, drogué, corrompu, puant, violé, gangrené jusqu'à la moelle, affamé, infesté de religieux fanatiques, de violeurs, d'hommes (!!) sans foi (même si ils prétendent le contraire!) ni lois, ... Et pourtant, on sent que tu l'aimes ton pays et que sous la croûte, on se doute qu'il y a autre chose que cette odeur pestilentielle et ce goût amer. Heureusement qu'il y a encore des hommes comme toi pour espérer et faire qu'un jour l'Afghanistan reprenne vie, la vraie vie.

Je ne vais pas (trop !) aborder le sujet des femmes, on sait tous les deux ce qu'il en est de leur «place» dans ton pays ... Sujet délicat et difficile à débattre entre toi et moi. Question de cultures. Je pense que nous pourrions en parler pendant des heures ! Ton opinion, bien que « moderne » et libérale, butte sur quelques «petits détails» non négligeables pour moi (mais je ne t'en veux pas!).

Et puis il y a toute cette histoire, où il est question de meurtres d'enfants, de drogue ... Cette enquête que tu mènes tant bien que mal (plutôt bien je trouve ;)!), tambour battant, tel un chevalier blanc au pays des pourris ! Ces enquêtes que l'on suit sans respirer presque, au fur et à mesure que les pages défilent.
Bon évidemment, on peut parfois se dire qu'il y a comme quelques grosses ficelles qui sont tirées par ci par là ... Mais franchement, on s'en fout ! On te suit sans un regard en arrière, et on trace la route pour sauver Badria. Mais aussi pour sauver Martin, Garance et Christopher, ne les oublions pas !

Tu es omniprésent dans cette histoire, tu en éclipserais presque tous les autres (d'ailleurs je me rends compte que je n'ai parlé que de toi jusqu'à présent, alors que ma chronique se termine. Cqfd !)
Les autres donc ... (merci à l'auteur pour son petit annuaire fort fort utile ;)!)
Ton équipe (j'avoue, cela aurait été plus simple pour moi si ils s'étaient appelés Charles, Ernest ou Gustave ... Mais cela aurait évidemment moins fait « local »!) si soudée autour de toi, de ton aura.
Nahid et Nicole, avec lesquelles je me pose la question de savoir jusqu'où une mère est prête à aller pour sauver ses enfants.
Et puis tous les autres, galerie de portraits haute en couleurs ...

C'est donc toi la «Star» de cette histoire ? Presque ! Parce que pour moi, ton pays te vole la vedette, en bien comme en mal !

Merci Oussama pour ce très bon moment de lecture, j'espère pouvoir te rencontrer un jour pour que tu puisses encore me raconter ton pays.

Ma note : 4.5/5
                                  

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